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Campagne terrain 2022

L'équipe terrain du projet T-MARS s’est rendue sur l'île Axel Heiberg (Nunavut) en juillet 2022 pour récolter des échantillons géologiques et des données de télédétection.

L'équipe terrain 2022 est composée de :

  • Marie-Claude Williamson, Commission Géologique du Canada, chef de l'équipe terrain
  • Stéphanie Lachance, UdeS, étudiante à la maîtrise et spécialiste en télécartographie prédictive
  • Éloïse Brassard, UdeS, étudiante à la maîtrise et spécialiste en signatures spectrales
  • Hiba Aoid, McGill, étudiante à la maîtrise et spécialiste en astrobiologie
  • Cassandra Marion, Musée de l’aviation et de l’espace du Canada, responsable du rayonnement de la recherche et soutien scientifique
  • Sean Clark, Sacred Heart High School, responsable des capsules éducatives en lien avec la recherche arctique et soutien scientifique

Nous avons réalisé la campagne terrain avec l'appui du Programme du plateau continental polaire (PPCP), qui fournit un appui logistique aux scientifiques pour faciliter les travaux de terrain dans l’ensemble de l'Arctique canadien.

Visitez notre carte interactive pour localiser les lieux d’intérêt des campagnes terrain 2022 et 2023 (en gras dans le texte ici)!

Préalablement au départ, une grande partie de notre matériel d’expédition et de notre nourriture sèche pour les trois semaines de terrain avaient été envoyés au Carrefour logistique du PPCP dans l'Arctique à Resolute Bay (figure 1). Il ne nous restait plus qu’à apporter avec nous dans l’avion les instruments scientifiques, nos bagages personnels et les aliments périssables. Prêts pour le grand départ d’Ottawa le 6 juillet au matin! (figure 2)

Itinéraire

Figure 1 : Itinéraire de l'équipe T-MARS pour se rendre sur l'île Axel Heiberg (Nunavut), dans l'Arctique canadien. Carte par Éloïse Brassard, 2022.

Départ d'Ottawa

Figure 2 : Après des mois de préparatifs, l'équipe est fin prête à s'envoler vers l'Arctique canadien! Photo : Cassandra Marion, 2022.

Après une journée entière de transport aérien incluant des escales à Iqaluit, Pond Inlet puis Arctic Bay, l’équipe est finalement arrivée au Carrefour logistique du PPCP à Resolute Bay (figure 3). S’en suivit un 24 heures de contre-la-montre pour prendre connaissance du matériel d’expédition qui nous était prêté par le PPCP, réorganiser tous les équipements et la nourriture dans des sacs plus pratiques pour le transport (figure 4) ainsi que choisir ce qui allait être laissé derrière pour alléger notre poids total de matériel, compte tenu des conditions météo changeantes pour le transport aérien. L’ensemble de cet exercice a été réalisé avec le souci de former les étudiantes sur les aspects logistiques d’une telle expédition.

L'équipe au PPCP

Figure 3 : L'équipe est arrivée au Carrefour logistique du Programme du Plateau Continental Polaire (PPCP) à Resolute Bay. Photo : Cassandra Marion, 2022.

L'entrepôt à Resolute

Figure 4 : Les membres de l'équipe s'affairent à organiser le matériel préalablement envoyé à Resolute, pour passer des grosses caisses oranges (en bas à droite) vers des sacs et des bacs plus pratiques pour le transport. Photo : Cassandra Marion, 2022.

Le 8 juillet, le jour du départ prévu vers l’île Axel Heiberg, les officiers logistiques nous informent que le départ devra être repoussé pour cause de brouillard qui empêche tout transport aérien vers le nord, et de… piste d’atterrissage inondée! Notre séjour de 24 heures à Resolute s’est transformé en une semaine de ré-ré-organisation du matériel, de formations entre les membres de l’équipe pour l’utilisation des divers instruments scientifiques et des protocoles, de préparation de plans B, C et D en cas de contraintes dans le travail de terrain et de réajustement des objectifs scientifiques (figure 5). Finalement, une fenêtre de beau temps s’est présentée le 14 juillet et l’équipe a pu se rendre à son premier camp de base (Camp #1 sur la carte interactive), moyennant des ajustements dans le plan de transport initialement prévu (figure 6).

Rencontre d'équipe à Resolute

Figure 5 : Profitant des délais occasionnés par la météo, les deux géomaticiennes de l'équipe, Stéphanie et Éloïse, présentent au reste de l'équipe différentes cartes qu'elles ont produites pour faciliter le repérage sur le terrain. Photo : Cassandra Marion, 2022.

L'arrivée en Twin Otter

Figure 6 : L'équipe vient tout juste d'arriver sur l'île Axel Heiberg en Twin Otter, qui a pu atterrir à environ 10 km de l'emplacement prévu pour le camp de base. L'hélicoptère est en route pour faire la navette! Photo : Cassandra Marion, 2022.

L'équipe a établi son premier camp (figure 7) à 4 km au nord de la Station de Recherche Arctique de l'Université McGill. Une fois le camp installé – sous une pluie diluvienne, ce qui ne fut pas une mince tâche – deux journées de traverses à pied nous ont permis d’échantillonner au site du White Glacier Vein Array (WGVA) (figures 8 à 10).

Camp 1

Figure 7 : Le camp de base de l'équipe est composé d'une tente dôme qui sert d'espace commun, de bureau et de cuisine, de tentes individuelles et d'une antenne radio pour faire le rapport quotidien aux officiers logistique du PPCP. Photo : Cassandra Marion, 2022.

Se rendre aux sites d'étude

Figure 8 : L'équipe doit quotidiennement traverser un terrain accidenté pour se rendre à ses sites d'étude. Cela comporte tout de même des avantages, tels que pouvoir contempler sous plusieurs angles des formations géologiques hors du commun et des paysages magnifiques! Photo : Cassandra Marion, 2022.

Prise de données au WGVA

Figure 9 : Éloïse et Stéphanie prennent des données spectrales de roche nue et de roche recouverte de lichen pour vérifier l'effet de la végétation sur les images satellites. Photo : Marie-Claude Williamson, 2022.

Échantillonnage au WGVA

Figure 10 : Sean et Hiba sont très minutieux lors de l'échantillonnage des chapeaux de fer, car ceux-ci ne doivent pas être contaminés. Photo : Cassandra Marion, 2022.

Dès le 18 juillet, on déménage! Plusieurs navettes en hélicoptère ont été nécessaire pour transférer tout le matériel vers le deuxième camp de base (Camp #2 sur la carte interactive, figure 11) à proximité de la Station de Recherche Arctique de McGill. Dès le lendemain, l’équipe s’est divisée en deux groupes pour faire simultanément une traverse à pied et de l'échantillonnage à l’ouest du camp (figure 12) et aller échantillonner à Colour Peak, un dôme de sel qui regorge de chapeaux de fer (figures 13 et 14).

Navette en hélicoptère

Figure 11 : L'équipe s'apprête à charger une partie de l'équipement dans l'hélicoptère pour déménager le camp. Photo : Cassandra Marion, 2022.

Traverse à pied

Figure 12 : Stéphanie fait une traverse à pied de plusieurs kilomètres pour caractériser les différentes couches géologiques de la région. Photo : Cassandra Marion, 2022.

Colour Peak

Figure 13 : En haut à droite de la photo, on aperçois Éloïse en train de récolter des échantillons de chapeaux de fer à Colour Peak. Photo : Marie-Claude Williamson, 2022.

Colour Peak sampling

Figure 14 : Hiba est bien installée pour collecter des échantillons dans une coupe verticale d'un chapeau de fer. Ses échantillons doivent éviter toute contamination par de la matière organique externe pour pouvoir être utilisés par la suite. Photo : Sean Clark, 2022.

Pendant les trois jours suivants, l’équipe a continué de travailler en sous-groupes pour visiter un maximum d’emplacements à proximité du camp, pour répondre aux objectifs scientifiques de chaque personne et pour collecter des échantillons de chapeaux de fer et de formations géologiques de la région (figure 15 à 19).

Camp 2

Figure 15 : Les formations géologiques étaient tout aussi spectaculaires autour du deuxième camp de base que du premier! Photo : Sean Clark, 2022.

Coupe verticale

Figure 16 : Des coupes verticales ont été creusées dans des chapeaux de fer pour récolter des échantillons de toutes les couches. Photo: Cassandra Marion, 2022.

Travail au camp

Figure 17 : Les journées de l'équipe sont très chargées! Après avoir passé la journée dehors à marcher pour récolter des échantillons de sol, des roches et leur signature spectrale, les étudiantes doivent organiser les données collectées, faire des copies de sécurité et planifier les journées à venir. Photo : Cassandra Marion, 2022.

Mesures de réflectance

Figure 18 : Stéphanie mesure la signature spectrale de la toundra arctique afin d'améliorer ses données de référence pour classifier la géologie de la région. Photo : Cassandra Marion, 2022.

Colour Ridge

Figure 19 : Au centre, on peut apercevoir Cassandra et Hiba en train d'échantillonner un des nombreux chapeaux de fer sur Colour Ridge. Photo : Sean Clark, 2022.

Le 24 juillet, jour prévu du retour à Resolute, le soleil fut au rendez-vous après une semaine de brouillard. Ainsi, l’équipe a pu, avec un pincement au cœur, quitter l’île Axel Heiberg et les autres équipes scientifiques de la station de recherche (figure 20). Après un autre 24 heures passé à Resolute à réorganiser, sécher et préparer le matériel pour l’envoi par cargo à Ottawa, l’équipe est finalement revenue à domicile sans encombre avec ses précieux échantillons. Dans les prochains mois, les étudiantes s’affaireront à traiter et caractériser les échantillons pour réaliser leur projet de maîtrise respectif. Cette expérience de travail terrain a été remplie d’apprentissages pour chacun des membres de l’équipe et servira de levier pour l’organisation de la campagne 2023!

Départ de l'île Axel Heiberg

Figure 20 : Les autres scientifiques présent.es à la Station de Recherche Arctique de McGill font leurs adieux à l'équipe T-MARS lors de son départ vers le sud. Photo : Cassandra Marion, 2022.